samedi 21 juillet 2012

Un scientifique veut se suicider... pour tester l'immortalité

"Un homme grand et maigre qui dort et mange peu", décrit Le Chronicle. Ken Hayworth veut devenir immortel. Il y croit et a monté un plan pour cela, publié par le journal américain.
Ce scientifique paraît pour le moins déterminé : "Nous allons conserver un cerveau, le trancher, mettre en place une simulation sur ordinateur, et le raccorder à un corps de robot. Si tout se passe bien, dit-il joyeusement, "je serai un fossile parfait."

Fossile. Un terme approprié, puisque Hayworth pense injecter de la résine dans son cerveau. Sa conscience serait alors ravivée par ordinateur. Autrement dit, le cerveau physique serait détruit, mais le plan de ses connections conservé.

"Il y a ceux qui disent que la mort n'est qu'une partie de la condition humaine. Je ne suis pas de ces personnes", déclare-t-il.

  • "Impact scientifique négatif"
Il faut bien le dire, un scientifique qui croit en l'immortalité peut se sentir relégué aux marges de la vie intellectuelle. Certains de ses collègues soutiennent que ses recherches ont un "impact négatif significatif" sur l'avancée de la science.

D'ailleurs, quand Hayworth a voulu passer à l'étape expérimentale au début des années 2000, il s'est retrouvé bien
seul... Sans doute que sa "trancheuse automatique de cerveau" a fait peur. Alors il s'est mis à bricoler dans son garage.

Six mois et 10 000 $ de sa poche plus tard, le prototype nommé par certains l'"éplucheur à pommes" est prêt. En 2005, il reçoit 200 000 $ pour approfondir ses recherches.

"Je veux donner aux gens la possibilité de faire une pause. Ce n'est pas un suicide", affirme le scientifique. "Ce n'est pas quelque chose que tout le monde voudrait faire", concède Hayworth. Mais c'est quelque chose que chacun devrait avoir le droit de le faire."

Il y a quelques années, Hayworth a créé la
Fondation pour la préservation du cerveau. Son objectif : "Permettre aux gens de préserver leurs cerveaux, y compris leurs mémoires individuelles et leur identités après la mort."

Le scientifique a quitté Harvard en avril. En route vers une nouvelle approche d'imagerie cérébrale, une "carte du cerveau
humain" d'une résolution suffisante pour "télécharger l'esprit".

Ces derniers mois, Hayworth oscille entre optimisme et désespoir. Il pense apporter quelque chose de "magique" dans le domaine des neurosciences. Mais il a peur que ses découvertes puissent le rendre fou.
http://www.sudouest.fr/2012/07/19/un-scientifique-veut-se-suicider-pour-tester-l-immortalite-774210-4776.php

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