lundi 12 novembre 2012

Morbihan. Insolite : il fabrique des sucettes aux insectes

Alexis Chambon, créateur d’Insectes à croquer, aime la provoc’. Mais ce jeune Morbihannais est aussi militant convaincu par cette alimentation naturelle… et millénaire.
Crounch, crounch… Le criquet, « préparé à la fleur de sel de Guérande », croque sous la dent. Surprenant. Alexis Chambon, 35 ans, adore les insectes. Pas tant pour les observer, que pour les manger. Alexis a transformé son garage en labo. Et cherche, sans cesse, de nouvelles recettes. En « biscuits apéritifs », voire même… en sucettes !
Vers de farine goût pizza
Son créneau n’est pas la grande distribution, il surfe plutôt « sur la provoc’, la belle déco et les soirées dans les bars branchés ». Un succès d’estime qui lui permet de vendre ses produits, sur Internet, dans toute la France et en Belgique. Avec des vers de farine goût pizza, ou curry. Des criquets goût texmex… Étonnant.
Convaincu, Alexis est persuadé que les insectes « sont le remède contre la mal-bouffe et contre la famine dans le monde ». Il rappelle qu’en France, jusqu’au Moyen Âge, « on élevait encore des hannetons et des cigales pour l’alimentation humaine ». Et que, depuis toujours, les grands primates, à commencer par l’homme, « ont su que les insectes recèlent un très riche apport en protéines. C’est alimentation la plus saine au monde ! », assure-t-il.
Une nourriture très nutritive
La preuve : la viande de bœuf ne contient que « 47 % de protéines », contre « 74 % pour la sauterelle ».
Et si les insectes sont consommés par nécessité en Afrique, « dans toute l’Asie et au Mexique on les prépare pour le plaisir. » Sur l’île de La Réunion, les larves de guêpes sont un mets de choix. En Australie, on leur préfère « les gros vers de bois ». En élevant les insectes, plaide-t-il, « on préserve la biodiversité. C’est sans aucun impact sur notre environnement. »
C’est aussi une nourriture « légère, économique, très nutritive, idéale pour les grands randonneurs, les sportifs de haut niveau », avance-t-il. Reste encore à en convaincre nos palais occidentaux… et nos préjugés
 

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