Arrivés récemment pour leur camp d'été à Jalhay, dans l'est de
la Belgique,
une commune rurale de l'Ardenne, quelques dizaines des membres de la Jeunesse
étudiante flamande (KSJ) ont dressé un mat d'une dizaine de mètres avec, à son
sommet, un lion noir sur fond jaune, symbole officiel de la Flandre, a expliqué
à l'AFP le bourgmestre (maire) de la localité, Claude Grégoire. Or, depuis que
des jeunes nationalistes flamands ont, il y a quelques années, orné leur camp de
nombreux drapeaux aux couleurs de la Flandre, la commune a adopté un règlement
strict en la matière. "Seuls les drapeaux de la Wallonie, de la
Belgique, de l'Union européenne et du mouvement de jeunesse auquel ils
appartiennent sont autorisés", a précisé M. Grégoire.
Un responsable de Jalhay a donc signalé aux jeunes Flamands
qu'ils ne respectaient pas cette règle. "Ils ont d'abord dit qu'il leur était
très difficile d'enlever leur drapeau. Puis quand nous leur avons proposé de
placer un drapeau belge au côté du drapeau flamand, ils ont dit qu'ils n'en
avaient pas. Nous leur en avons fourni un et ils l'ont finalement placé en
dessous du lion flamand", explique encore le bourgmestre.
Pour l'élu, ce "non-incident" était clos, mais l'affaire a fait
les gros titres de la presse flamande. Des responsables du mouvement de jeunesse
ont notamment affirmé que l'électricité leur avait été coupée en représailles à
leur refus de retirer le drapeau controversé. Ce que conteste le bourgmestre,
qui assure l'électricité a été coupée en raison de nuisances sonores à deux
heures du matin. "Contrairement à ce qu'une certaine presse flamande affirme,
nous ne faisons pas preuve d'intolérance, puisque nous ne les avons pas obligés
à respecter à la lettre le règlement communal". "Je me demande comment nos amis
flamands réagiraient si des jeunes francophones plantaient uniquement un drapeau
wallon en Flandre", a-t-il ajouté.
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